Le Pays – Contexte économique et social
Nous avons ressenti une certaine régression sociale due vraisemblablement à la situation politique instable depuis plus d’un an en Haïti.
Une impression de désordre tant sur le plan de l’organisation des petits commerces ambulants que de la circulation et de l’amoncellement des déchets dans la rue. Comme s’il n’y avait « plus personne aux commandes ».
Ce ressenti a été confirmé par les échanges que nous avons eus avec les parents qui trouvent que la situation est encore plus difficile aujourd’hui. Ils craignent de perdre leur emploi et ne croient plus aux promesses des hommes politiques. C’est un peuple qui nous semble résigné. Leur principale préoccupation c’est leur survie au quotidien.
Le niveau d’insécurité est très élevé.
Les enfants parrainés et leur contexte scolaire
Les enfants démarrent leur journée très tôt souvent sans prendre de petit déjeuner. Ils se lèvent pour la plupart à 5 h du matin, le temps de trajet étant aléatoire suivant le trafic, certains sont obligés de prendre plusieurs moyens de transport (taxi-moto, camionnette…..) et peuvent mettre jusqu’à 1 heure pour arriver à l’école.
D’autre part le manque d’infrastructure génère des gros embouteillages.
L’école commence à 7 h jusqu’à 14 H ou de 14 h à 19 h, compte tenu du nombre important d’élèves, les enfants vont en cours soit le matin soit l’après-midi.
À 9 H 45 l’école leur fournit un repas composé d’une ration de riz ou de pâtes pour leur permettre de maintenir leur attention en classe jusqu’à la fin des cours. En visitant les écoles nous avons pu remarquer que de nombreux enfants s’endormaient sur leur table.
Certaines écoles incluent les frais de scolarité, les livres, les repas, l’uniforme et la tenue de sport, dans d’autres établissements l’uniforme, les livres et la tenue de sport sont en plus, ce qui explique les différents coûts de l’écolage.
En fin d’études supérieures les diplômes, les relevés de notes, ne peuvent s’obtenir qu’en payant.
Les enfants parrainés sont répartis dans différentes régions et différentes écoles publiques et privées, et nous avons constaté des écarts de niveaux. Nous avons eu des problèmes de communication avec les enfants dans les régions rurales, d’où les difficultés rencontrées dans le contenu des courriers.
Dans les écoles privées le niveau attendu dans le travail et les résultats est plus élevé. Une moyenne d’au moins 6 sur 10 est exigée pour passer en classe supérieure, d’autre part ils doivent respecter des règles de vie plus strictes.
La plupart des élèves parrainés poursuivent leurs études jusqu’au niveau BAC et suivant les possibilités des familles, et le soutien des parrains, peuvent accéder aux études supérieures. Nous commençons à soutenir des étudiants depuis 2015 .
En Résumé
Nous avons rencontré la totalité des enfants parrainés, seuls ou accompagnés d’un parent. Les différentes missions permettent de faire un état des lieux de la situation familiale et scolaire de chaque enfant, de favoriser les échanges, de transmettre aux enfants les attentes des parrains, de créer ou renforcer les liens tissés entre l’enfant et le parrain.
Notre référente en Haïti assure l’organisation des rencontres et des déplacements pendant notre séjour ce qui nous permet d’effectuer nos missions dans des conditions de sécurité.
Cette mission a été intense du fait des nombreux déplacements qui se font difficilement en raison du manque d’infrastructures et des moyens de transport précaires.
L’objectif de la mission a été atteint et comme à chaque retour nous sommes convaincues que notre action aussi petite soit-elle apporte à ces enfants de l’ESPOIR.